Un bloc notes créé en janvier 2006 à vocation d'abord personnelle. Si cela en intéresse d'autres tant mieux sinon... tant pis !

dimanche 2 novembre 2008

n° 509 : Matin de roses de Naguib Mahfouz

Matin de roses


Matin de roses de Naguib MAHFOUZ (N°13 980 )


Vendredi 24 octobre 2008, j'ai fini de live le livre de Naguib MAHFOUZ, Matin de roses, traduction d'Elizabeth CHEHATA, collection Babel N°464, 2001, 1ère édition en français, Actes Sud , 1998, édition originale en arabe en 1988, Maktabat, Misr (Le Caire).


Ce que j'ai aimé :


1°) on retrouve dans ce petit volume une partie du charme du Naguib Mahfouz que j'adore, celui qui raconte les petites histoires familiales des familles de la classe moyenne cairote. Je reste cependant déçu par rapport à un chef d'oeuvre que jai adoré : La trilogie dite du Caire. Dans un registre aussi très différent j'ai adoré La malédiction de Râ, un petit livre de jeunesse très bien écrit qui se passe pendant l'Egypte antique. Dans Matin de roses, l'auteur nous livre des petits récits relatifs à diverses familles de deux quartiers du Caire. Les anecdotes sont souvent très amusantes.


2°) L'ouvrage permet de se rendre compte des grandes ruptures qui ont rythmé l'histoire de l'Egypte : la révolution de 1919 (avec la prise de pouvoir par le Wafd), la révolution de 1952 qui a mis fin à la monarchie, le désastre de 1967 qui conduit à la remise en question de l'aventure nassérienne.


3°) Page 121, on trouve une description intéressante pour travailler sur les villes de pays en voie de développement : "Aujourd'hui, quand la nostalgie me tire vers Al-Abbasseyya, un monde étrange que je ne reconnais pas se dévoile aussitôt à mes regards [...] Les champs et les jardins ont disparu et la couleur verte est effacée. A leur place des immeubles alignés, accolés les uns aux autres, écrasés sous leur masse, se dressent sans élégance, ni beauté. Les rues transversales dégorgent d'enfants et de jeunes gens, et des véhicules de toutes sortes se font une course effrénée. Un vacarme assourdissant envahit l'atmosphère chargée de poussière. Des montagnes d'ordures s'amoncellent aux coins des rues, et les endroits en contrebas baignent dans l'eau des égouts. La colère, la violence et les injures crèvent les oreilles".


4°) Pour ceux qui ne le sauraient pas, Mahfouz est prix nobel de littérature (1988). Il est mort en 2006, à l'âge de 94 ans, suite à une agression commise par un islamiste qui reprochait à Mahfouz sa tolérance notamment envers la minorité chrétienne copte.


Ce que j'ai moins aimé :


1°) La fin du livre ("Dieu bénisse ta soirée" des pages 121 à 174) dans laquelle le narrateur se lamente sur son propre sort de célibataire qui n'a jamais trouvé la femme de sa vie est un peu poussive.

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